« Amour, donne-moi ta force, et cette force me sauvera. » [R]

Lorsque notre vie ne nous convient pas, il est fréquent que l'ont se réfugie dans la fiction. S'identifiant au personnage principal, dont la vie est beaucoup plus attrayante. Alors que dès fois il suffit, d'un peu de volonté pour sortir de cette vie si plombante. Mais certaines personnes semble se complaire dans cette vie si monotone avec ces petites habitudes, sans oublier de s'évader dans de bons livres. Tout comme Dylan, qui passe littéralement tout son temps avec un bouquin, si elle ne travail pas à la librairie, elle passe son temps un livre dans les mains. Elle ne se demande ce que pense les gens d'elle, qui la voit toujours seule avec un bouquin. Et c'est peu être mieux qu'elle ne le sache pas, si on fait le tour des pensées des personnes qui pose le regard sur elle, les mots « navrant, pathétique, triste, la pauvre, j'aimerais pas être comme elle » reviennent souvent. Mais ne croyez pas qu'elle est aveugle, non au contraire elle a totalement conscience de tout ça, et c'est peu être ça le plus navrant elle ne a conscience mais elle ne fait rien pour changer cette vie morne et insignifiante. Il y a des fois où elle se risques à se donner des objectifs, et tout ses petits objectifs qu'elle se donne tourne toujours autour d'une seule et même personne. Heathcliff. « Sourire à Heath, Parler à Heath, Passer du temps avec Heath... » A croire qu'il est la solution à tout ses problèmes, ou peu être une autre source de problème, d'où ses peurs et ses doutes. Aujourd'hui elle ne devait pas penser à Heath, mais elle n'avait peu être pas choisit le meilleur livre pour ne pas y penser. Elle entamait la scène du balcon, lorsqu'elle entendit un chien aboyer et venir vers elle. Ses yeux se levèrent doucement de son bouquin pour ce posé sur le gentil labrador, du nom de Mozart. Elle sourit, et lui caressa la tête. Elle avait tout de suite comprit que Heath n'allait pas tarder à arriver, il n'y pas de Mozart sans Heathcliff, et ça dans tout les sens du terme.

« Roméo et Juliette. »

Elle acquiesça d'un signe de tête même si ce n'était pas vraiment une question. Elle posa sa salade de crudité à coté d'elle. Pour laisser un peu de place à Heath si jamais l'envie de s'assoir lui prenait. Comme d'habitude elle resta muette, ne sachant que dire,que faire. De quoi lui parler ? « aimes tu les carottes ? » elle trouvait que tout les mots qui pouvaient sortir de sa bouche était totalement stupide, manquait cruellement de confiance en sois pour se laisser aller à dire des choses futiles et stupides. Alors elle restait toujours muette, c'est tout ce qu'elle avait trouvé. Sans le regarder, parce ce que ça allait être pire. C'était toujours comme ça, elle ne savait pas comment il ressentait cette situation. Mais elle, elle se sentait toujours mal à l'aise, et était sûre que c'était elle qui véhiculait ce mal aise. En même temps à rester muette, elle ne peut que laisser s'installer une ambiance tendue. Heath lui souriait, et semblait s'amuser de cette situation, comme on s'amuse du déjà vu, mais il y a un jour ou le déjà vu vous lasse. Et elle n'ose pas imaginer le jour où il se lassera de sa timidité, et qu'il ne sourira plus à sa bêtise. Il faudra bien qu'elle se foute un bon coup de pied au cul, pour être sûre de ne pas le laisser aller voir la blonde qui court en tenue de sport et lunette de soleil, et qui lui fait un grand sourire et de grand signe, sans même faire attention à la présence de Dylan.

« Je suis transparente » pensa-t-elle tout haut.

Oui transparente, c'est horrible d'être transparente, de ne pas marquer les gens. De ne pas leur laisser une bonne impression ou une mauvaise. Non, rien aucune impression, vaut mieux une mauvaise impression que pas du tout d'impression, comme elle se le répétait si souvent à elle même dans son carnet noire. Elle était retourné dans ses pensées, oubliant presque la présence de Mozart et son maître. Elle sortie de ses pensées au moment où Mozart se jeta sur la salade de Dylan jusqu'à se mettre des carottes sur le bout de son museau. Ce qui eu pour conséquence de laisser échapper un rire cristallin de la gorge de Dylan. Il est rare d'entendre la petite brune rire de cette manière, c'est à ce moment là que l'on se dit qu'elle se contient au lieu de se laisser aller à rire de la sorte plus fréquemment. Voici le mystère de Dylan, qui arrivera à l'élucider avant qu'il ne soit trop tard ?

Lorsque l'on se raccroche à quelque chose c'est difficile de sen défaire. C'est difficile pour Dylan de ne pas lire régulièrement son livre fétiche. Et puis au fond il a une signification bien plus profonde qu'un simple livre qui lui plait. C'est un peu, l'histoire d'amour par excellence, et même si les deux amants meurt à la fin toute petite fille rêve d'être Juliette et de trouver son Roméo. A croire qu'au fond Dylan n'a pas bine grandit, et croit toujours qui lui reste la vie devant elle, pour trouver son Roméo. Mais le temps passe à une allure effrayante, et viendra le jour des regrets. Et les jours des regrets il est trop tard. Peut-être que Dylan devrait se rattacher à autre chose qu'un bouquin qu'elle connait par cœur, chaque mot, chaque rimes, chaque scènes, et actes. Alors que d'elle même elle ne connait rien ou presque, pourquoi ne pas passer son temps à explorer les recoins de sa personnalité, au lieu de identifiée à celle de Juliette ? Voilà une question qui mérite que l'on s'y attarde. Assise sur son bac, elle ne décide pas d'y penser, mais de faire comme d'habitude, s'identifier à quelqu'un d'autre, comme si savoir qui elle est l'effrayait trop pour se lancer dans une recherche du moi. Un chien plu tard, un beau brun ensuite, une blonde plantureuse après. La voilà entrain de penser tout haut sur sa situation, « transparente ». Sans se rendre compte qu'elle avait pensé tout haut, sans avoir fait attention à ce qu'avait dit un peu plus tôt Heathcliff sur le bouquin qu'elle lisait. Mais une phrase de lui ne lui échappa pas:

« Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. Tu ne te vois qu’avec tes yeux, mais essaye de te voir avec d’autres et tu verras bien. »

Elle arrêta de regarder dans le vide pour plonger ses yeux dans ceux de son interlocuteur, qui venait de dire quelque chose qui n'était pas faux du tout. Elle ne lui répondit pas, parce qu'elle était trop occupé à penser à ce qu'il avait dit. Il n'avait pas tord, mais elle avait du mal à se voir dans le regard des autres, et elle ne préférait pas s'y attarder parce que si il avait tord et que des yeux des autres elle était encore plus transparente qu'elle le pensait elle même. Un gentil chien la fit sortir de ses pensées, se ruant sur son déjeuné. Elle aurait put ne pas réagir, mais au contraire elle eut un rire franc, et rare. La vision du petit Mozart, le museau parsemé de carottes ne pouvait que provoqué l'hilarité générale. Ce qui se produisit aussi bien chez Dylan que Heathcliff, on pourrait même penser que Mozart riait de sa bêtise à ce moment là.

« Je suis désolé Dylan. »

Elle le regarda, toujours le sourire au lèvres. Il n'avait pas à s'excuser ce n'était pas très grave. Elle n'avait pas beaucoup d'appétit, et puis ça l'avait fait rire. Donc il n'y avait pas de problèmes, au contraire. Elle lui sourit un peu plus, ce qui était franchement rare. Et lui répondit.

« Ce n'est pas grave, à vrais dire je n'avais plus faim. »

Il rajouta que pour se faire pardonner il lui proposait de lui payer un verre. Tout de suite elle vira au rouge, il n'avait aucune raison de se faire pardonner. Elle n'avait aucune de raison de rougir de la sorte, mais rien qu'à l'idée de se retrouver avec lui dans un café, elle en perdait déjà tout ses moyens. Elle s'éclaircit la gorge évita de croiser son regard. En même temps elle avait envie de dire oui, et puis c'est surtout qu'elle n'avait aucune raison valable de lui dire non. Elle se voyait mal lui dire « Non je peux pas je me sens bien trop mal à l'aise quand tu es là. » Non elle n'allait pas lui dire ça, elle se contenta de sa petite voix de lui répondre:

« Pourquoi pas. » baissant les yeux, pour regarder ses chaussures qui n'avait rien d'exceptionnelles.

Peut-être qu'elle allait passer un bon moment. Et puis à vrais dire ils se connaissent depuis toujours ou presque mais ne savent rien de l'autre, cela pourrait être l'occasion pour eux d'en apprendre plus sur l'un et sur l'autre. Même si c'est rare d'entendre Dylan parler d'elle. Mais qui sait, peu être qu'il sera assez habile pour lui faire dire deux trois trucs sur elle, mise à part « j'aime Shakespeare. » La petite surdouée, n'est pas très éclairée sur ce sujet si complexe que sont les relations entre personnes. Elle aurait besoin de quelques cours de rattrapages.

Elle baissait toujours les yeux, regardant ses chaussures, après avoir répondu de manière positive à l'invitation de Heathcliff. D'ailleurs elle était en train de se mordre les lèvres, se disant qu'elle n'aurait peu être pas du accepter aussi vite, peu être s'est-elle précipité? Mais après tout ça ne pouvait que lui changer de ses habitudes tristes, en moroses. Elle scrutait ses chaussures comme elle espérait pouvoir voir à travers. Heath rompit le silence.

« Dylan … Si tu veux te voir autrement qu’au travers de tes propres yeux, ne regarde jamais le sol, car il ne te délivrera jamais la vision réelle de se que tu es. »

Elle leva aussitôt les yeux vers lui le regardant, de cette même manière. Un regard profond qui semblait vouloir déceler les blessures de son âme. Il n'avait pas tord, mais c'était plus fort qu'elle, comme ses habitudes. C'était encore dans sa personnalité et elle ne voyait pas comment changer, comme si elle était vouée à vivre une existence de errance tel un fantôme. Elle se remet en question tout les jours mais ne semble pas avoir assez de volonté pour vraiment entreprendre des changements véritables. Mais ce que lui dit Heath la réveilla quelque peu. Il avait raison, il ne fallait pas forcément d'un changement radicale, juste quelques petite changements, tout en progression pour qu'elle prenne enfin confiance en elle, et qu'elle comprend enfin la fille qu'elle est. Si ça devait passé par ne plus regarder par terre, ne plus baisser les yeux, mais regarder droit devant soit, et bien elle passera par cette étape. Il suffit de travailler un peu la dessus et tout irait bien pour elle. Oui, oui, mais c'est bine plus facile à dire qu'à faire. Surtout lorsque, comme elle on se lasse de cette vie et commence à s'y allongé pour ne plus jamais se relever. Il faudrait que quelqu'un vienne vers elle pour la relever et l'aider à avancer. Mais lorsque l'ont est quasiment transparente, c'est assez difficile. Elle regardait toujours Heath, et se dit que peu être il pouvait être cette personne, après tout pourquoi pas ? Après s'être levé, et en lui tendant sa main il ajouta:

« Alors je t’invite certes mais je te laisse le loisir de choisir l’endroit. »

Elle sourit, elle faillait baisser les yeux, mais se retint. Elle rangea son bouquin dans sa besace, mit le reste de son déjeuné dans la poubelle à côté. Puis regarda la main de Heath, un moment, hésitante. Puis elle se lança, après tout... Elle prit sa main et se leva, un frisson parcourut tout son être au moment où leurs mains se touchèrent. Un frisson doux et agréable, si il le fallait elle serait prête à retenter l'expérience. Ne s'étant toujours pas lâcher la main il commencèrent à marcher derrière Mozart. Elle se souvint que c'était à elle de choisir l'endroit, elle commença sans aucune hésitation apparente comme si une magie soudaine opérait et la rendait un peu plus sûre d'elle, même si il y avait encore du chemin à parcourir.

« J'aime bien aller au Dirty Thieves, ça te dis ? »

Elle lui sourit, un sourire qui ne voulait pas seulement dire « je me sent bien » mais avant tout « merci » elle le remerciait d'être lui tout simplement, gentil, avenant, adorable, et doux. Et puis surtout de l'avoir un peu aidé, c'est un début. Elle continua à marcher auprès de lui ayant totalement occulté le faite qu'elle lui tienne encore la main. Lorsque l'on se sent bine on a tendance à oublier certaine choses, même celle qui peuvent avoir de l'importance.

désolée c'est naze..

Les yeux dans les yeux, le regard fié mais quelque peu gêné de Dylan qui mordillait sa lèvre inférieur, l'attente se faisait sentir entre les deux jeunes gens. Au départ c'était Heath qui attendait que sa camarade réponde à sa question, maintenant c'était elle qui attendait une réponse à la sienne. Heath semblait réfléchir sans pour autant chercher ses mots, il savait ce qu'il allait dire sans pour autant avoir une phrase toute conçut dans son esprit. Ses yeux menthe bleu semblait vouloir se perdre dans ceux de Dylan. La réponse tant attendu finit par arriver aux oreilles de Dylan. Manqué le boulot. Cet idée ne lui avait jamais traversé l'esprit, et au temps de ses études même si elle n'allait pas étudier de bon cœur elle n'arrivait pas à comprendre ceux qui manquait les cours, trouvant être totalement chanceuse. Surtout lorsque l'on sait que beaucoup d'enfant dans le monde n'ont pas accès à l'éducation. Alors manquer les cours non, mais manquer le boulot c'était autre chose. Elle n'eut pas le temps de répondre, et de trouver une réponse d'ailleurs, que Heath ajouta quelque chose.

« Je voudrais te voir sourire plus souvent Dylan, tu es un individu important qui mérite beaucoup, seulement je crains que … tu ne t’en rend pas toujours compte et c’est fort dommage. »

Ils étaient maintenant dans la voiture. Dylan ne savait pas vraiment comment elle devait prendre ce qu'il venait de dire. C'est vraie elle était totalement consciente qu'elle devait changer. Mais lorsqu'on l'entend de la bouche d'une autre personne c'est différent. Ça sonne différent, et prend de l'importance, comme si le problème devenait vraiment réel. Elle ne lavait pas mal pris du tout, elle n'était pas vexé. Mais cette phrase l'ait fait réfléchir et oublié la question de Heath à propos de son boulot. Puis il ajouta encore, devant le silence de sa passagère.

[/color=black]« Si j’ai dis quelques choses de blessant je te prie de m’excuser Dylan. » [/color]

Non rien de vexant, la simple vérité. Même si celle la peu souvent vexer. Mais ce n'était pas le cas, Dylan est peu être une fille timide et réservé mais pas un poil de susceptibilité. Alors les excuses de Heath n'avait pas lieu d'être, et elle le montra en secouant la tête négativement avant de lui répondre:

« Non rien de blessant, tu dis ce que tu penses, et qui plus est la vérité. Je ne souris pas beaucoup en effet, je ne parle pas beaucoup, je ne me considère pas du tout comme importante. Ni pour moi ni pour les autres. Et je pense qu'il y a du vrai autant dans ce que je dis, que ce que tu viens de dire. Et puis je crois que de nous deux tu es le plus important, pour beaucoup de personnes. »

Elle parla avec une honnêteté rare, et un ton plus que fragile dans sa voix. C'est peu être la première qu'elle parle un peu de ce qu'elle ressent à Heath. Les derniers mots qu'elle dit elle les pensaient vraiment, et s'incluait dans les personnes qui le trouvait important. Elle espérait toute fois qu'il ne se rend pas vraiment compte qu'elle s'y incluait, normalement ça devrait passer inaperçu mais avec l'esprit aiguisé de Heathcliff il faut savoir se méfier. Sans laisser le temps de répondre à Heath elle se mit en quête d'un objet dans son sac. Après quelques seconde elle en sortit son portable. Elle fit un numéro rapide et cola l'appareil à son oreille.

« Oui, Eliz,c'est Dylan je voulais te demander si ça te dérangeait pas que je prenne mon après midi. Nan je vais bien... j'ai juste besoin d'un peu de temps pour moi, comme tu me le dis si souvent... Merci Liz, on se voit demain. »

Voilà, Heath avait une réponse à sa question, elle venait de faire en sorte d'être libre toute la journée. Qu'avait prévu Heathcliff pour lui demandé de faire ça ? Après tout ça la dérangeait pas, elle avait envie de le connaître un peu mieux, et elle pensait que c'était l'occasion même si elle avait peur de passer autant de temps avec lui.