NEVEN • One COMPLETE

GIMME GIMME A MAN AFTER MIDNIGHT

Nom :

Prénoms :

Age :

Statut ( célibataire, marié, en couple.):

SHOW ME YOUR DIRTY THINGS

Un son. Une lumière qui s’allume. Une inquiétude. Des pas hâtifs dans le long couloir, qui semblait interminable. Cette maison était visiblement trop grande. Une nouvelle lumière s’allumant sous l’impulsion de longs doigts fins. La découverte d’un corps, allongé au sol, cherchant malgré la lumière, quelque chose à tâtons. Le son n’était autre que l’enfant s’écrasant au sol, tombé du lit. Tout de suite, elle s’agenouilla près de lui, affolée. Le relevant, il gémit, à moitié endormi, gêné :

« Je suis encore tombé… »
- Neven, ce n’est pas grave ça arrive à tout le monde.
« Oui bien sur…Tout le monde est aveugle comme moi. »

Le jeune Raleigh de 8 ans était en effet aveugle. Il ne l’avait pas toujours été. Un accident de voiture lui avait fait perdre la vue, tandis que son père succombait à ses blessures, il y a quelques mois de cela. Il n’y était pas habitué, pire il se prenait pour responsable de la mort de son père. Le choc psychologique faisait qu’il n’arrivait pas à s’habituer à sa nouvelle vie. Dur pour un enfant de cet âge. C’est pour ça que sa mère décida de lui faciliter la tâche. Il se devait d’oublier la galère et de se concentrer sur lui-même. Il ne fallait pas croire tout ce qu’on lisait…C’était vraiment difficile d’être aveugle, et il n’était pas Daredevil. Elle avait pris l’initiative de lui prendre un chien guide. Ce chien serait le seul ami fidèle qu’il aurait durant toute son enfance. Creca. Ca se prononce Srécha. Pas Kréka. Ca veut dire chance dans une langue slave. Neven n’a jamais fait confiance à qui que ce soit, excepté son chien et sa mère. Plus besoin de canne, mais de son chien qui le suivait partout. Sa mère ne voulant pas qu’il quitte l’école, pour le sociabiliser, déjà que très perturbé.

Evidemment ce fut une des plus grosses erreurs de la veuve Raleigh. Son fils était incapable de se défendre face à la jeunesse violente et provocatrice des Etats-Unis. Ils ne vivaient pas dans les quartiers chics, ils étaient étrangers, ce qui impliquait donc les regards. Attirés qui plus est par un chien qui ne quittait jamais son maître, que ce soit en classe ou à l’extérieur. Tout le monde avait compris que le jeune Neven était aveugle. Personne ne lui avait demandé pourquoi, mais il attirait trop l’attention, et certains en faisaient tout un plat, voire même une grande jalousie.Une fois, alors que le petit bonhomme sortait de classe tenant la laisse de son chien fermement, il sentit soudainement qu’on l’entourait.

« Qu’est ce qu’il se passe ? »
- Hey Raleigh t’as peur du noir ?
« Laissez-moi tranquille. »

Essayant d’avancer, il se heurta à quelqu’un, son chien n’était pas au bout de la laisse. Il appela, légèrement inquiet :

« Creca ?! Creca ! Tu es où? Ici le chien... »
- Oh le pauvre bigleux a perdu son chien…
« Arrêtes c’est pas drôle… »
- Adieu Raleigh…
« Hey…Ouvres la porte ! CRECA ! AU SECOURS! A l’aide, ne me laissez pas seul…S’il vous plait! »
.
Ne sachant où il était, il le devina sans attendre… Il était enfermé dans un cagibi, ou un casier, quelque chose de très étroit. Tremblant de tous ses membres, il cherchait activement une solution, tâtonnant, donnant de grands coups de pieds dans la porte, s’énervant, pleurant de tout son corps, jusqu’à ce qu’il entende un aboiement. Celui de son chien. Puis successivement des pas dans le couloir, on semblait le chercher. Ce n’est qu’après quelques minutes, qui lui avaient parues des heures, qu’on lui ouvrit. Il tomba dans les bras de sa mère, inquiète de ne pas l’avoir vu sortir, il avait une mine affreuse, il pleurait, il tremblait, il était pâle, et il venait de vivre le pire moment de toute sa vie. Sa mère laissant échapper quelques larmes, elle le dorlota le prenant dans ses bras comme s’il n’était encore qu’un bébé. Les regards attendris et soulagés du personnel de l’école les épiant involontairement. Elle ne lâcha que quelques mots :

- Je le retire du milieu scolaire. C’est trop dangereux pour lui.

***

–FLASH BACK– Respirer. Oublier le passé. Ne rien sentir, se vider. Nouveauté exquise partagée. Sensation retrouvée. Ouvrir les yeux. Redécouvrir un monde qui vous semble irréel, perdu, vous semblez enchanté. Voilà ce que le jeune Neven Raleigh a sans doute ressenti lorsqu’il a enfin ouvert les yeux. Aveuglé par la lumière de ce monde qu’il ne croyait fait que d’obscurité, il avait la bouche entrouverte, surpris. L’opération avait réussi. Il pouvait de nouveau voir. Ca faisait tellement longtemps qu’il l’attendait. Près de 9 ans. Tant d’années passées à la maison, sans voir ne serait-ce qu’une personne de son âge. Le monde l’effrayait, maintenant il le ravissait. Tout était comme nouveau pour lui. Cette greffe de cornée inespérée était enfin arrivée, et c’était pour lui la première fois de sa vie qu’il était content de la mort de quelqu’un. Le seul donneur compatible alors qu’il était sur liste d’attente depuis plus de huit ans, avait enfin réalisé sa bonne action, il pouvait partir en paix. –FLASH BACK–

- T’as un problème ? Ca fait plus de 20 minutes que t’es fixé sur nous, qu’est ce qui y a on t’excite ?
« Ca se pourrait… »
- Pauvre con. Arrêtes de nous fixer.

Il contemplait la jeune femme de haut en bas. Des femmes de son âge, il n’en avait jamais rencontrées auparavant. Il ne saurait même pas comment s’y prendre, alors il expérimentait. Il observait les gens dans la rue, même les vieux. Il pouvait paraître obscène, mais ce n’était que pour s’adapter. Il profitait de ses yeux dirait-on.Et ce temps-là ne dura pas longtemps. Au fond de lui, il pouvait paraitre gentil, mais en façade c’était tout sauf ça. Le mal qu’on lui avait fait subir enfant restait tout aussi présent. Il voulait faire payer le monde entier. Assis au café, ce n’était pas parce que la jeune femme lui avait demandé d’arrêter de les fixer – elle et son groupe d’amies – qu’il allait l’écouter. Il n’avait même pas bu la moindre goutte de café, il le prenait juste pour pouvoir s’asseoir ici et observer. Il était déjà tard, elles devaient être au lycée ou autres, et prendre un verre avant de rentrer. A ce moment elle se leva, elle revint limite allumeuse vers lui, et elle se pencha sur la table, et reprit la parole :

- Je ne sais vraiment pas ce que tu veux, mais ça devrait t’intéresser…
« C’est quoi ? »
- Ce soir. 11 heures.

Et elle partit un petit sourire aux lèvres, alors que lui tenait un morceau de papier dans la main. C’était un lieu. Regardant attentivement, il ne savait même pas où cela se trouver, il venait de retrouver la vue, il ne connaissait pas tout par cœur. Mais il garda précieusement le papier, et s’en alla, laissant son café refroidir seul sur la table. […] C’était là. Une belle baraque contrairement à chez lui. Il ne savait pas s’il devait frapper ou sonner, peu importait, mais il ne s’était jamais aventuré dans ce genre de quartier de San Francisco. Frappant à la porte peu sur de lui, il se vit en face d’une dame d’un certain âge, dans un accoutrement ridicule, qui le fit sourire et peut être même pas loin d’éclater de rire.

- Ah. Elle vous attend. Montez directement, première porte à gauche.
« Vous êtes sa mère ? » dit-il en rentrant.
- Crétin…

Montant les escaliers de marbre, il restait en extase devant ce qu’il voyait, c’était bien la première fois qu’il voyait de telles choses. Frappant à la porte de gauche en sortant des escaliers, il fut surpris de constater que la jeune fille du café était en tenue très légère, dissimulée sous un peignoir fin et satiné. Il restait là, planté, sans bouger. Elle s’en amusa :

- Tu peux regarder maintenant si tu le souhaites…Et même plus…

Il ne prononçait aucun mot, restant là à regarder. L’attirant vers l’intérieur, elle constata qu’il était quasiment figé. Pas de peur, mais incapable de décider quoi faire. Elle souriait malicieuse, elle riait, pour elle cette situation était des plus burlesque, elle était face à un puceau qu’elle allait dévergonder. Posant sa main sur sa nuque, elle approcha ses lèvres des siennes et l’embrassa sensuellement, puis fougueusement. Les doigts de Neven s’arquèrent, il ne savait comment réagir, mais finalement, il se laissa tenter et continua d’embrasser la jeune fille. Elle attrapa d’ailleurs une de ses mains, et se plut à lui faire découvrir son corps furtivement. L’expérimentation se fait à tout âge. A partir de ce jour Neven changea. Bien que cette fille qui lui avait tout appris est sa copine depuis ce jour-là il y a 4 ans, Neven se sent pousser des ailes, et surtout se sent confiant, près à tout pour s’amuser. N’en déplaise à sa copine, qui elle en le rencontrant, avait changé. Fini la petite peste, bonjour la fille responsable. Emménager avec lui dans San Francisco faisait partie de ses bonnes résolutions elle était amoureuse, et c’était bien la première fois. Elle croyait que c’était l’homme de sa vie, mais s’inquiète quant au changement de comportement de ce dernier. L’amour contre le jeu, bons de gens auraient craqué. Résister à la tentation, où se laisser tenter par cette dernière ?

MAKE THREE WISHES

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Autres commentaires :

Neven Raleigh a écrit:: Ah c’est ma partie préférée ! C’est vraiment un forum très agréable, je suis fou des couleurs, ça respire la chaleur, bien que je n’aime que la chaleur dans la maison (donc pas l’été) et puis le contexte bien que simple est très attrayant. Bref j’espère ne pas m’ennuyer ! Bravo aux admins.

Han merci beaucoup.
Bienvenue.