" BUDDY ? Ca fait nom de chien " Terminée

"Arrêtes je vais pas me battre avec toi " disait mollement le jeune garçon au prénom de chien. Hunter Jenkins dit alors la terreur venait à nouveau de faire une remarque sur l'originalité des parents de Buddy concernant son prénom. Ce n'était ni la première fois, ni la dernière fois qu'il se hâtait de faire des remarques désobligeantes. Pourtant depuis deux ans où Buddy supportait ses années de lycée, et donc "La Terreur", il avait répliqué pour la première fois. Garçon plein d'énergie à revendre et pourtant très mal à l'aise entouré d'autres personnes de son âge, il lui était impossible de s'imposer de quelque manière que ce soit. C'était un vendredi et la cloche indiquant le déjeuner venait tout juste de retentir. La Terreur ayant croisé Buddy s'enquit alors d'un éternel : "Aller le caniche va te lécher les burnes ". Ca ne volait pas très haut que ce soit au niveau de la mentalité mais aussi de la qualité de la réplique. C'était tellement nul que ça n'avait jamais affecté Buddy, pourtant La Terreur avait commis sa plus grosse erreur, s'attaquer à lui alors qu'il avait faim, chose à ne jamais faire. Bon n'allez pas croire que Buddy était capable de sortir une réplique tordante et super créative en vue des regards qui se posaient sur lui, mais il eut tout de même le cran de se mettre à son niveau en marmonnant tout simplement : " Je préfère les tiennes ". Il avait entendu Hunter le dire une fois alors, autant se foutre implicitement de sa gueule. Ce n'était même pas sûr que ce demeuré comprenne et pourtant une quinzaine de fois il a répété " Tu préfères les miennes, tu préfères les miennes ?! ". Dépourvu de vocabulaire ou tout simplement assommé que sa cible ait osé rétorquer quelque chose La Terreur décida d'en venir aux menaces. C'est donc avec lâcheté et nonchalance, que Buddy essayait de défendre sa cause en évitant le combat. Il ne s'était jamais battu et avait pour but de ne jamais le faire, de par l'éducation qu'il a reçu. Alors que résonnait dans la foule d'élève attroupée autour d'eux "La bagarre, la bagarre", que d'autres ricanaient, Hunter le provoquait, Buddy continuait de bredouiller les timides protestations d'usage. Soudain sans préavis il avait contre-attaqué en lui claquant le beignet d'un sérieux coup de l'avant bras. Il avait vu Chuck Norris le faire dans un des épisodes de Walker Texas Ranger et ça avait marché puisque le sang avait giclé. Des "Haaaaan" de stupéfaction se firent entendre et elle était choquée. Elle s'était Harmony le fille pour laquelle il avait secrètement le béguin à l'époque et pour qu'il aurait été prêt à tout pour sortir avec. Manque de pot, il se trouvait qu'elle venait de se faire dépuceler par la Terreur la veille même donc ce premier acte de bravoure tomba à l'eau. Pourtant ce petit moment ne fut pas anodin. Dans son lycée, plus personne ne venait l'embêter, on le respecter et c'est de là que Buddy a arrêté d'être un chien pour enfin devenir un Homme. A partir de ce jour là il fut moins cul-cul se laissa moins marcher sur les pieds, sans pourtant s'affirmer au maximum. Il avait tabassait le gars que tout le monde craignait mais ça ne faisait pas pour autant de lui une gros balèze qui peut se permettre de se la péter auprès de tout le monde. A dire vrai il n'a jamais redonné un coup de poing à qui que ce soit.

Il y a trois ans, lorsque Buddy avait donc 24 ans, il rencontra l'objet de sa venue à San Fransisco. Ayant suivit des études dans l'art en parrallèle d'une formation de management son but était de chercher du travail le plus rapidement possible mais qui rentrait dans ses fonctions. Vivant dans une petite ville de l'Illinois les demandes d'emplois ne croulaient pas et Buddy, bien qu'étant sortis dans les premiers de sa promotion était réduit à avoir deux emplois, l'un était simple vendeur dans un magasin de vêtement toujours désert qui accueillait de temps à autre quelques personnes âgées, l'autre était pompiste dans une station essence en face du petit bar local. Un soir une fois son service fini il décida d'aller se prendre un petit remontant avant de retourner chez sa mère. En entrant il aperçut de dos une fille qui attira toute son attention, à côté d'elle un tabouret était libre. Mauvais dragueur, il prit tout de même son courage à deux mains et s'approcha d'elle avec une phrase pathétique en y repensant : " Cette place est libre ? " demanda t-il en s'asseyant sans le consentement de la demoiselle. Rétorquant qu'il y avait quelqu'un, dans toute la splendeur de son humour, Buddy sortit une phrase devenu culte entre ces deux-là. Levant légèrement son derrière en regardant derrière lui il lâcha : "Putain il doit vraiment être petit ". La seule réaction de la fille en question fut un roulement de yeux qui le mit mal à l'aise jusqu'à ce qu'elle se retourne vers lui en rigolant et ajoutant : " Mince c'était vraiment nul ". Et c'était partit, le feeling s'est très vite installé, sourires, rires, regards, pincements de lèvres, sous entendus, le flirt était déjà en place. N'étant pas l'un comme l'autre à s'étendre une éternité pour s'avouer les choses ils s'échangèrent leur numéros, se revirent et finalement se mirent ensemble. Etant mutée à San Fransisco il y a une année de cela, Buddy n'hésita pas une seconde à faire ses cartons afin de suivre sa petite amie. Depuis un an, ce petit couple vit dans un modeste appartement et mène leur petite vie. Question emploi et bien Buddy essaie de trouver le dynamisme pour convaincre les employeurs lors des entretiens d'embauche, espérons qu'il réussisse à en trouver un.