Where are we now? [Bluesinette]

« Putain mais qu’elle se bouge ! Je me les gèle ! »

Ca faisait déjà plus de 20 minutes que le jeune Raleigh attendait dehors, devant la boite gay. Il pourrait rentrer pour se mettre au chaud, mais non, il avait pris l’habitude de ne pas rentrer seul dans la boite gay. On pourrait le prendre pour un gay. Alors que là, il accompagnait sa meilleure amie, qui était une lesbienne affirmée. Et rentrer aux bras d’une lesbienne, ça faisait tout de suite plus chic qu’un pauvre gay célibataire à la recherche d’un partenaire masculin. Surtout qu’il n’était pas gay – enfin, il était bisexuel, mais ça personne ne le savait, sauf elle, et il mettait tout sur le compte de l’alcool à chaque fois, alors qu’il le tenait très bien. Se secouant énergiquement sur place, il soufflait, et il avait l’air con. Ca lui apprendrait à venir en polo Fred Perry pour exhiber ses muscles. Sortant son téléphone de sa poche, il composa rapidement un message :

Et voilà c’était envoyé. Il savait à quoi s’attendre lorsqu’elle allait débarquer, mais peu lui importait en vérité. Elle l’avait déjà épilé hier, sous des cris de douleurs atroces. Ses pauvres mollets s’en souvenaient encore.

Finalement râlant tout ce qu’il savait, il entra dans le bar Gay. Il y avait déjà beaucoup de monde et il épiait tout le monde, à la recherche de cette crétine de Blues qui visiblement avait soit oublié son téléphone portable et était déjà à l’intérieur, soit était en retard comme souvent. Se faufilant parmi les homosexuels et hétérosexuels qui appréciaient ce genre de fête, il se rendit au bar, et commanda une vodka. Examinant toute la salle, il n’apercevait aucune Wilhelm dans son champ de vision. C’est là qu’il se retourna brusquement, constatant qu’on s’était assis à côté de lui, et qu’on était en train de lui toucher la jambe.

« T’es tout seul ? »

Oh merde. Encore un. Il les attirait comme des mouches allez savoir pourquoi, sauf qu’il détestait quand un homme était trop entreprenant avec lui. Levant les yeux au ciel, il leva la main de l’inconnu de sa jambe pour lui poser gentiment sur le comptoir, et répondit :

« Non, j’attends quelqu’un. Ma copine plus précisément. Eh ouais mec, raté pour ce soir ! »

L’autre ne se fit pas prier, et s’en alla dégouté. S’impatientant, Neven vida son verre, et soupira.

« Pourquoi faut-il toujours que je sois le premier ? C’est la dernière fois, je m’en souviendrais. »

Son téléphone sonna. Regardant le cadran, ce n’était pas Blues, mais sa copine. Elle ne le lâcherait donc jamais. Ne pouvait-elle pas sortir elle aussi ? Pour être tranquille, il devait raconter à tout le monde qu’elle était sa sœur. Et comme souvent, il laissa sonner dans le vide. En observant tout le monde, il constata qu’il connaissait bon nombre de personnes ici, de moins de vue, et d’autres s’avéraient des conquêtes d’un soir, qu’ils soient hommes ou femmes.

Ce soir : ambiance boîte gay spéciale Blues, lesbienne affirmée depuis son adolescence, ceci en compagnie de son meilleur ami Neven. Il était possible de se demander ce qu'un hétéro allait faire dans une boîte de ce genre, cependant Blues savait -non officiellement- que son ami était en réalité un petit bisexuel non affirmé. Encore une mission pour super Wilhelm : mettre Neven au pied du mur pour qu'il avoue sans broncher. Ainsi échapperait-il peut-être à une énième soirée fille-épilation des jambes (il en fan, sûr). Perché sur ses talons hauts devant le miroir de son salon, observant comme à son habitude ses fesses (histoire de voir leur taille), Blues constata avec humour qu'elle serait en retard ce soir.. Un message parvint sur on portable quelque minute plus tard : 'Bouges tes fesses de lesbienne, où je te transforme en hétéro !!!!' HAHA.. Quel humour ! 'Va te faire foutre, j'admire mon cul, et c'est pas toi qui me fera devenir hétéro petit con !' fut sa réponse immédiate à son message de merde, eh oui. Dix minutes plus tard, son taxi arriva devant chez elle et la conduit directement devant le bar. Trente-cinq minutes de retard en tout et pour tout.. Honnêtement, Blues avait bien pire à son compteur, il n'y avait pas de quoi se plaindre. Et c'est ainsi qu'elle pénétra enfin dans le Townsend à la recherche de son meilleur ami.

Le grand problème des boîtes était le suivant : jamais vous ne retrouviez vos amis dedans ! Maintenant si vos proches possédaient une touffe de cheveux rouges et bleu et des habits verts fluos, la tâche se facilitait énormément. Malheureusement, Neven était un grand brun habillé comme tout le monde.. Hum, épilé des jambes c'est vrai, mais inutile de préciser qu'il ne devait pas s'être vêtu d'un short ! Trop de questions, trop de recherches, et voilà qu'une main se pose sur ses fesses rondes et qu'une voix mielleuse lui adresse la parole : « Elle a un numéro la jolie demoiselle ? » Léger silence. « Elle est lesbienne la demoiselle et elle va te foutre son numéro dans le cul ! » Blues où la violence née. Lui, décida de sourire.. quelque seconde seulement.. pensant surement à une plaisanterie.. son sourire s'effaça subitement et il recula avant de partir, loin, très loin, histoire de pas se prendre réellement un numéro dans les fesses (oh oui, Blues était capable de tout, demandez aux jambes de Neven!) Et ce fut par on ne sait quel miracle qu'elle repéra l'autre blond assit au bar où elle s'empressa de le rejoindra par s'asseoir à côté de lui. « Yo sale con ! » lui lança-t-elle tout en souriant, le genre de sourire remplis d'hypocrisie mais tellement affectif ! « Tu t'es fais quoi pendant mon absence ? Un gay ou deux ? Ah ben nan.. t'as pas encore bu, mince c'est bête hein ! » Blues appréciait de le taquiner un peu, voir beaucoup, une passion dans sa vie après le keno. « Prend moi un whisky, j'ai pas d'argent et ne me dit pas nan ou j'te rase les sourcils ! »

Blues n’arriva que trente cinq minutes après. Oh seulement ? Il avait fini par s’impatienter, si bien qu’il avait déjà commencé à boire, qu’il reposa son verre en constatant qu’elle s’était assise à côté de lui. C’était malpoli.

« Zdravo Blues. »

Une autre façon de dire bonjour, en utilisant sa propre langue. Souvent Neven y avait recours, préférant sans doute le son de sa langue européenne à l’anglais américain qui sonnait lui bizarre, quand il prononçait certains mots. Il était toujours déçu que sa meilleure amie soit lesbienne, elle était ravissante, et elle aurait pu le mettre à profit avec lui, mais non, il fallait qu’elle ne soit attirée que par les femmes, et il ne l’avait jamais compris, mais avait toujours gardé le silence à ce sujet. De plus, il se sentit mal à l’aise à ce moment là, bien qu’il feignait de pas l’être. Il avait horreur qu’on remette sa bisexualité sur le tapis. Pour lui ce n’était qu’un état provisoire, puisque ça ne faisait que quelques années qu’il connaissait les joies des ébats sexuels, et qu’il pouvait avoir des relations sociales, bien sur ça, il ne l’expliquait pas. Il le gardait pour lui. Répondant du tac au tac, sur un ton agressif, il la fixait comme à son habitude, droit dans les yeux :

« Arrêtes avec ça Blues ! Je suis pas gay ! Si je suis là c’est uniquement pour te tenir compagnie, et je te rappellerais que j’ai une copine. »

L’excuse bidon. Il l’utilisait tout le temps, au cas où elle ne débarque soudainement. Chaque fois qu’elle le taquinait, Neven tombait dans le panneau, agacé et boudeur par-dessus le marché. Alors qu’elle lui demandait encore de lui payer un verre, il but le sien, comme pour lui montrer que boire ou pas, il avait les idées en place, et qu’il n’accosterait aucun homme. Plus jamais. Mensonge. Mais la question n’était pas là. Les bras croisés sur le comptoir, il en leva un en direction du barman lui demandant :

« Un whisky pour mademoiselle, et pas trop fort, après elle fait que des conneries, donc diluez-le dans l’eau s’il faut. »

Le barman se mit à sourire quant à la blague du jeune homme. Lui raser les sourcils ? Elle n’était pas folle ? Déjà que ses jambes souffraient le martyr et qu’il ressemblait encore plus à un gay avec ces jambes nues, ou à un cycliste, il lui en voudrait terriblement si mademoiselle se mettait à lui raser les sourcils, ce à quoi il répondit :

« Tu me rases les sourcils Blues…Je te fais violer par 5 mecs à la fois. Et ce n’est pas difficile pour les trouver. »

Parfois il pouvait faire peur le jeune serbe. Il avait toujours des idées obscènes et machiavéliques. Où les trouvait-il ? Bonne question, son éducation ne comportait pas ce chapitre. Regardant derrière lui, il contemplait certaines filles se déhancher, elles étaient belles, c’était sur, mais la question résidait dans leur orientation sexuelle, car ici, il savait qu’il perdrait forcément au jeu de ‘qui parvient à draguer le plus de filles…’ La réponse était facile puisqu’on était dans un bar gay. Puis la question lui revint à l’esprit, alors sans réfléchir, il prononça ces mots :

« Pourquoi t’es lesbienne Blues au fait ? Tu ferais fureur auprès des hommes… »

Il avait toujours eu cette manie d'utiliser sa langue natal, mélangé avec la langue nationale, et Blues devait s'avouer surprise à chaque fois. Difficile pour une pure américaine de se faire à cet accent européen si.. différent. Parfois il lui arrivait de se dire que Neven pouvait aisément l'insulter en sa langue tellement elle n'y comprenait que dalle ! Le petit chanceux ! Mais voilà, il n'était pas content bien qu'il ne le montrait guère. En tant que meilleure amie elle connaissait toutes ses réactions. Le pauvre petit devenait agressif car il n'assumait pas d'être bisexuel, ce qui amusa Blues encore un peu plus.. « Une copine ou une soeur ? Arrête de te foutre de moi, tu t'assumes pas c'est tout. T'es bi que ça te plaise ou non et me parle pas de ta copine, j'la trouve limite mère Thérésa la pauvre fille.. » La haine de Blues contre la copine de son meilleur ami n'était un secret pour personne. La nana -dont elle n'arrivait pas à se souvenir du prénom- ne se rendait absolument pas compte de ce qu'il se tramait derrière son dos.. Une vraie idiote de première ! Au vu de sa chevelure blonde, ça semblait pourtant normale..
Dans la minute qui suivi, Blues envoya sa main droite frappé fortement la cuissse de son ami. Un bruit fort s'en échappa, à peine audible dans tout ce bruhaha. Sa cuisse devait maintenant porter une merveilleuse trace de main rouge et Blues haussa le ton : « Pas diluer dans de l'eau ! Je ne fais jamais de conneries avant le quatrième verres ! Enfin.. je drague juste tout ce qui bouge.. mais tu es là pour me remettre dans le droit chemin. » Oui, mademoiselle Wilhelm ne supportait pas l'alcool comme elle le voudrait. Deux verres ça passaient, au bout du troisième/quatrième, bonsoir les dégâts ! Visiblement ce soir elle n'aurait pas à chercher quelqu'un avec qui passer la nuit : il comptait la faire violer. Son meilleur ami était un petit con de première qui méritait des baffes à longueur de temps ! Un petit con arrogant qui ne s'assumait pas et qui osait lui sortir ce genre de choses ! « Baaaah ! Par des mecs mais c'est horrible ! Je vais te vomir dessus petit con. » Non, ce n'était pas une blague ni une première. Demandez à Neven le nombre de fois ou Blues lui avait vomi dessus.. Une véritable boulette ambulante !

Pourquoi Blues Wilhelm était une lesbienne affirmée depuis des années ? Excellente question. D'aussi loin qu'elle se souvienne, ses expériences avec les hommes n'avaient jamais été très intéressantes, voir quasi inexistantes. Chez elle, l'attirance vers les filles étaient comme.. tout à fait normal depuis le début. Elle restait cependant une fille ouverte à tout. Il n'était pas impossible d'imaginer qu'elle puisse se retrouver en compagnie d'un homme dans le futur.. Pour ça, encore devait-il être à la limite de la perfection selon elle. « Je sais pas.. pourquoi t'es hétéro toi ? J'aime les filles c'est tout. Oh mais mon petit Neven si j'deviens bi ou hétéro un jour tu seras en pôle position de mes futurs relations d'un soir, promis ! » Elle semblait peut-être un peu trop ouverte finalement.. Qu'importe, Blues eut la folle envie de danser et c'est ainsi qu'elle saisit le bras de son meilleur ami. « Viens on va danser ! »

Il n’y avait que Blues qui était au courant de tout ce qu’il se tramait. Il vivait en effet avec sa copine et non pas sa sœur, mais c’était un moyen d’avoir ce qu’il voulait auprès des filles, n’étant pas calé sur le sujet de l’adultère, bien qu’il ne soit pas marié, ce n’était pas interdit de tromper sa copine, il n’avait de comptes à rendre à personne. Neven ne savait même pas s’il aimait véritablement sa copine, il n’était pas mal avec elle, mais il avait besoin de connaitre autre chose, et c’était tout à fait pour ça que chaque expérience qui s’offrait à lui était bonne à prendre. Mais ce qu’affirmait sa meilleure amie le vexait profondément, car pour lui ce n’était juste que de simples expériences que ce soit des filles ou des garçons.

« Bien sur que je m’assume, je sais ce que je suis, et je ne suis pas attiré par les hommes ! J’avais trop bu ce jour-là… Et puis arrêtes avec ma copine, avoues plutôt que je suis un as pour tout dissimuler ! »

Acheva-t-il souriant fièrement. De temps à autres il se plongeait dans les yeux de sa meilleure amie. Il lui était impossible de comprendre pourquoi elle détestait tant la jeune fille, qui ne lui avait jamais rien fait, bien qu’elle soit la petite copine de son meilleur ami. Mais voilà, quelque chose l’intriguait. Il savait que Blues n’était pas crainte par l’autre puisqu’elle était lesbienne et que du coup elle n’avait pas peur qu’on lui pique son copain, mais que le contraire se produise, il ne le concevait pas.

La main droite de Blues vint se poser avec fracas sur la cuisse de Neven qui grimaça tant elle avait claqué, et qui pourtant répondit totalement autre chose :

« C’est une nouvelle technique de drague ? Je savais que je te plaisais mais pas à ce point ! »

Il rit de sa phrase débile, et il s’expliqua pour le whisky :

« Justement, j’ai pas envie de passer ma soirée à te courir derrière. Donc tu bois ce que je te donne, ou tu t’en commandes toi-même ! »

il lui tira la langue en signe d’amusement. Quant à lui, il pouvait boire tant qu’il le voulait puisque monsieur tenait parfaitement l’alcool, en revanche il n’était jamais bourré, peut être qu’il devrait le tenter un jour. Savait-il vraiment ce qu’il faisait quand il était légèrement éméché, oui, vraiment, vous pouvez lui faire confiance. En revanche, si Blues savait ce qu’elle faisait même quand elle était parfaitement sobre, ça restait à confirmer. Rien que sa phrase laissait présager le pire pour lui. Mais confiant il répondit :

« Voilà pourquoi je fais diluer ton whisky. Pour qu’il te reste moins sur l’estomac. »

Sourire hypocrite.

S’en suivit le sujet de l’orientation sexuelle. Elle ne savait pas vraiment y répondre. C’est bien ce qu’il semblait à Neven. Elle n’était pas totalement fixée et il le savait très bien. Se posant la question à lui-même, il savait y répondre sans hésiter, mais plutôt avec manque de sérieux :

« Je suis hétéro parce que je ne suis pas soumis. Remarque si j’étais une fille, je serais très certainement gay, parce qu’être soumis, c’est pas possible. Et je savais très bien que je serais le premier, tu peux ni te passer de moi, ni résister, et c’est pour cela que tu sais pas répondre à la question. »

La danse. Ca restait quelque chose qu’il ne connaissait pas vraiment, mais qu’il appréciait également, bien qu’il ne soit pas un pro. Il se débrouillait. Se laissant entrainer par la jeune Wilhelm, il fuyait cependant la lumière extrêmement puissante des spots.

« Je te jure, t’as pas intérêt à me lâcher pour une fille sur la piste, je le prendrais mal ! »

Il ne supportait pas qu'on parle de sa copine, ni de sa pseudo bisexualité, ce type était un emmerdeur né et Blues s'en amusait. Premièrement, s'il évitait le sujet "petite amie", c'est qu'il ne l'aimait pas (oui, elle en était certaine). Deuxièmement, elle ne comprenait guère pourquoi il ne s'avouait pas être bisexuel.. Honnêtement, elle ne le jugerait pas, loin de là. Mais qu'il lui mente comme ça.. Son système nerveux ne le supporterait pas bien longtemps encore ! « Hey si t'enlèves le 'dis' ça fait simuler.. Alors oui tu es un as pour simuler que tu es hétéro, tu vois tu fais des efforts mon petit lapin des bois. » Mais Blues était déjà en train de l'attirer sur la piste de danse sans se soucier le moins du monde de tout le reste. Ce soir, bon nombre de jeunes demoiselles étaient belle à croquer, mais promis elle n'y toucherait pas sinon Neven lui ferait la gueule pendant trois semaines. Et encore.. ce petit était d'une susceptibilité folle !

« Si.. tu m'es soumis et c'est un véritable plaisir pour moi ! HE ! Ca fait combien d'année que je te résiste petit con ? Nan mais sincèrement, à part tes jambes épilées il n'y a rien d'attirant chez toi.. maintenant si tu m'avoue être bi, là tu deviendras sexy à souhait. » Emmerdeuse accomplis, taquineuse professionnelle. Mais la voilà déjà partie dans une danse rythmée au son de la musique du Townsend., bien collée à ce cher Neven. Vous trouviez quelque chose à redire à cette situation -à savoir une lesbienne dansant collé/serré avec son meilleur ami- ? Vous ne connaissiez donc pas Blues Wilhelm. Chaque situation en sa compagnie semblait plus que bizarre. C'est pas comme si ils comptaient s'envoyer en l'air dans les toilettes après un ou deux rails de coke, ça non..
La tentation.. soit disant fallait-il y céder et ces jolies filles autour d'elle n'arrangeaient rien à la situation dans laquelle elle se trouvait. « Neveeeen ! Explique-moi comment résister à tous ses décolletés plongeant et ses jupes ras les fesses ? C'est impossible ! » s'époumona-t-elle à lui dire en hurlant quasiment pour couvrir la musique et tout le reste. Il y avait des avantages à être lesbienne. Etre avec une fille facilitait beaucoup les choses : elles avaient plus de sentiments, de tacts, de compréhension.. Les mecs, dont le cerveau si situait au niveau de l'entrejambe, possédaient peut-être des avantages.. Impossible de répondre elle n'en savait rien, la seule relation qu'elle ait eu avec un mec fut à treize ans : son premier bisou avec la langue, une grosse daube, faut pas s'étonner qu'elle devienne lesbienne ensuite..
Une jeune blonde, type barbie Paris Hilton, dansait langoureusement avec un grand blond déchiré, lorsque Blues s'arrêta de danser et l'observa un long, très long moment.. Ses yeux chocolats rivés sur ses fesses où plutôt sur son arrière train de cheval.. De quoi casser le mythe de la belle blonde bien foutue.. « Dis moi que le mien ne ressemble pas à ça ! » lâcha-t-elle en pointant la dite chose du doigt. Merde, la blondasse n'était pas contente.

Club Townsend

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Club Townsend

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