MELOËE • secret smile

1993

m e l o ë e — Je fais de la bouillis pour mes petits cochons, pour un, pour deux, pour trois, pour quatre, pour cinq, pour six pour sept pour huit pour dix !
z o o e y — Aaah, Meloëe, c’est toi le chat !
m e l o ë e — HAAAA, courez je vais vous dévorer tous cru ! WAAARGH !
z o o e y — Au secours !!!
m e l o ë e — Je suis un gros matou qui aime manger les petits enfants pas sage !! Attention, j’ai faim !
z o o e y — MAMAAAN !!

« Maman » sort de la maison, apeuré par le cris d’une de ses filles. Elle en avait trois, Zooey, la petite dernière, celle qui a peur de tout et qui crie beaucoup, Felice, qui est très discrète et qui ne se fait pas remarquer, n’ouvre jamais la bouche lorsqu’il le faudrait, et puis Meloëe, l’aînée, qui adore faire peur a ses sœurs, dès qu’elle le peut.

z o o e y — Maman… Meloëe a encore voulus me faire peur…
m e l o ë e — Mais, nan, pas du tout, on jouait juste à chat !
m a m a n — Meloëe, arrête d’embêter ta sœur, combien e fois faut-il que je te le répète !?
m e l o ë e — Mais Maman !
m a m a n — Tut tut tut ! Monte dans ta chambre, et ne discute pas.

Meloëe se dirigea vers la porte d’entrée pour monter s’enfermer dans sa chambre, en marchant elle lança un regard noir a sa petite sœur Zooey, qui lui répondit avec un sourire fier, et odieux. Leur mère n’avait aucun sens de l’écoute, elle donnait toujours raison a la petite dernière, qui était sans doute sa préféré. Felice, elle, ne disait jamais rien devant les injustices que subissait Meloëe. Elle regardait bêtement le ciel, et regardait les oiseaux voler.


2006

« Allo ? Oui, bonjour, j’aimerais prendre r.d.v avec votre directeur mr Dordhon. … Oui, merci … 15h ? C’est parfait ! … au nom de Meloëe Abercrombie … Je vous remercie, au revoir ! »
Meloëe venait de sortir de l’université, elle avait fait des études de photographie, et cherchait une quelconque agence qui puisse l’accueillir. Elle appelait des centaines de numéros et prenait des dizaines de r.d.v chaque jour. Elle ne savait plus quoi faire, ni qui appeler. Elle en avait marre des « On vous rappellera » et de ne jamais recevoir d’appel. Mais un jour, la chance se trourna enfin vers elle. Elle se baladait dans les rues de San Francisco, et tomba nez à nez avec une ancienne Camarade de Lycée, Nikkie, qui depuis était mannequin, et posait pour de grande enseigne. Les deux jeunes femmes se retrouvèrent et prirent un café ensemble.

m e l o ë e — donc, où en est tu maintenant ?
n i k k i e — Et bien, le mannequinât me convient bien, je gagne bien ma vie !

Meloëe fit semblant de ne rien savoir et profita de la naïveté de la jeune femme.

m e l o ë e — Mannequin ! OMG, c’est super ! Tu dois en avoir du boulot, une femme comme toi !
n i k k i e — Oh, arrête …
m e l o ë e — Non, vraiment ! Et les photographes, ils sont gentils ? Ton agence n’en chercherait pas par hasard ?
n i k k i e — Et bien, hm, je crois que James par à la retraite, c’est un des meileurs photographe de l’agence, pourquoi veut-tu savoir sa ? o.O
m e l o ë e — Et bien parce que JE SUIS photographe

Meloëe leva les yeux au ciel tellement Nikkie était débile. Elle avait toujours été ainsi. Sûrement sa chevelure blonde. Mais bon, Meloëe aussi est blonde, donc non. Enfin, toujours est-il que Nikkie était définitivement naïve.

n i k k i e — Aah, bon ?? Qu’elle bonne nouvelle ! Ecoute, je vois le manager de l’agence tout à l’heure, je n’ai qu’a lui donner ton numéro !
m e l o ë e — Merci beaucoup Nikkie, tu me sauves la vie !
n i k k i e — Hihi, t’inquiète, je te connais depuis longtemps, je peux bien faire sa sur moi, et puis tu m’avais aider au lycée, le jour où je me suis prise pleins de tomates sur les cheveux à la cantine, je ne t’avais jamais remerciée !
m e l o ë e — Ahh, oui, je m’en souviens…

2009

z a c h a r y — Bonne soirée hin !
m e l o ë e — Ahh, oui -glouups – superbe ! hihihi
z a c h a r y — C’était quoi déjà sa blague a l’autre là ? Avec Bzz
m e l o ë e — C’était : Tu connais la blague de Bzz le bébé ?
z a c h a r y — Non…
m e l o ë e — C’est un bébé qui joue avec un mixeur et Bzz le bébé !! POUAHAHAHA
z a c h a r y — HIHIHI, elle est bien bonne !
m e l o ë e — Mais attend, ma blague personnelle a moi : C’est quoi un nem avec des écouteurs ?
z a c h a r y — Je sais pas…
m e l o ë e — Un NemP3 !! HOHOHO
z a c h a r y — HUHUHU !! Alala, qu’elle bonne soirée quand même. Je te raccompagne devant ta porte ?
m e l o ë e — Oh, avec plaisir ! Je pense même pas pouvoir appuyer sur le bouton de l’ascenseur !
z a c h a r y — Ok, bah je serais avec toi, tout ira bien !

Arrivés devant la porte de Meloëe, les deux jeunes gens rigolèrent encore et encore, une soirée bien arrosé, en effet. Les deux se promettairent de s’appeler le lendemain pour le festival qui se déroulait a quelques kilomètre d’ici. Ils étaient amis depuis un peu plus d’un an maintenant. Ils s’entendait a merveilles. Mais pour Zachary, Meloëe n’était pas qu’une simple amie. Il la regardait droit dans les yeux, voulant percer son secret, et vouloir lui avouer qu’il l’aimait. Un silence régnât pendant un moment. Meloëe gênée, répondit :

m e l o ë e — On va se dire au revoir maintenant !
z a c h a r y — Heu, oui…

Ils se firent la bise, mais au moment où Meloëe voulut atteindre la deuxième joue de Zachary, elle fut surprise par sa bouche collée contre la sienne. Les deux jeunes gens s’excusèrent de n’avoir pas fait exprès. Gênés, ils se saluèrent gentiment de la main, et chacun rentra chez soi, Zachary habitait l’étage du dessous.