Hunter O'Connor
Nombre de messages : 9 Age : 31 Pseudo : JUNIE Date d'inscription : 22/10/2009
FEELING GOOD Carnet d'adresses:
| Sujet: O'CONNOR H. ___ J’exècre cette vie que j’idôlatre. Jeu 22 Oct - 0:43 | |
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Ne suis-je pas un faux accord Dans la divine symphonie, Grâce à la vorace Ironie Qui me secoue et qui me mord ? Elle est dans ma voix, la criarde ! C’est tout mon sang, ce poison noir ! Je suis le sinistre miroir Où la mégère se regarde ! Je suis la plaie et le couteau ! Je suis le soufflet et la joue ! Je suis les membres et la roue, Et la victime et le bourreau !
Je suis de mon cœur le vampire. |
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GIMME GIMME A MAN AFTER MIDNIGHT
♦ Nom : O'CONNOR. ♦ Prénoms : Hunter. ♦ Age : 20 ANS. ♦ Statut : Célibataire.
MAKE THREE WISHES
♦ Pseudo : Junie. ♦ Avatar : Sebastian STAN. ♦ Comment as tu découvert FG : Par un vague partenariat, il me semble ♦ Autres commentaires : Je vais venir à bout de cette fiche... J'aime faire des commentaires en fait. Juste pour le fun en plus Mais sinon j'aime beaucoup le design, surtout le header, et puis les couleurs, ça change, c'est original et calme, ça fait du bien à mes nyeux-nyeux (ouais, j'aime aussi inventer des mots
Dernière édition par Hunter O'Connor le Ven 23 Oct - 16:47, édité 7 fois | |
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Hunter O'Connor
Nombre de messages : 9 Age : 31 Pseudo : JUNIE Date d'inscription : 22/10/2009
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| Sujet: Re: O'CONNOR H. ___ J’exècre cette vie que j’idôlatre. Jeu 22 Oct - 0:43 | |
| Cornered the boy kicked Out at the world
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I've tried so hard to keep myself from falling Back into my bad old ways And it chars my heart to always hear you calling Calling for the good old days Because there were no good old days |
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La vie d’un américain de base est douce, agréable, sans histoire, sans tourments. Juste une vie simple et à peu près enviable. C’était certainement ce genre de vie qui attendait Hunter O’Connor. Ça aurait très bien pu être le cas, il aurait très bien supporté une vie banale qui se serait résumée à reprendre l’affaire familiale, se marier avec la voisine aux cheveux d’un blond incroyable, il aurait supporté de passer tous ses Noëls en famille, ainsi que les autres fêtes. Mais il y a des américains de base, qui sont amenés à grandir trop vite, à faire autrement. Hunter en fait partie. Tous les jours, à chaque fois qu’il se perd dans ses pensées, le jeune homme se demande quelle aurait été sa vie s’il n’avait pas prit la peine d’ouvrir un livre durant sa jeunesse, comment il aurait évolué, s’il aurait été plus indulgent envers ses parents. Ce n’est pas comme s’il avait mal vécut, comme s’il avait dû subir d’ignobles choses. Loin de là. Hunter a grandi avec une famille loin de la perfection, mais aimante finalement. Même si, enfant, il se réfugiait avec plaisir dans l’univers des Comics et divers super héros ou dans les livres qu’il trouvait dans la chambre de sa mère, ce ne devait être que parce qu’il était trop sensible au fond.
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Nous étions un de ces 11 novembre glacial, pas particulièrement agréable. Il n’y avait pas grand-chose à faire en ville, rien à faire dans sa chambre. Le jeune Hunter n’avait qu’une dizaine d’années et il était excusé de cours pour cause de grippe. Ses journées se passaient entre sa chambre et le salon-salle à manger. Lorsqu’il ne regardait pas un dessin animé, allongé devant le vieil écran, le paquet de céréales à portée de main, il partait se blottir au fin fond de son lit que sa bouillotte avait préalablement réchauffé.
La journée était merveilleuse, il était seul, pour le troisième jour consécutif de la semaine. Il aimait être seul, ne pas avoir à faire attention aux autres, à ne heurter personne. Il sentait les prémices du plaisir d’être libre, cette liberté que tout le monde lui disait être acquise à la majorité. Il l’attendait avec impatience si cela devait se résumer en des journées télé.
Et puis, sa mère était arrivée. Elle rentrait tôt du travail et en profitait toujours pour préparer une tarte à la pomme les jours pairs et une tarte à la myrtille les jours impairs. Mais ce jour là, elle s’était juste assise sur le divan, prenant soin de ne pas plisser sa jupe. Elle avait baissé le regard sur son fils, son unique et brave fiston, et lui avait expliqué que son père avait oublié leur anniversaire de mariage, que lui, quand il se trouverait une amoureuse, il n’oubliera pas son anniversaire de mariage, parce que lui, c’était le brave petit fils à sa maman.
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« - Tu trouves que c’est une façon? - Pardon? - Tu pourrais pas aller faire du sport, jouer au foot, au lieu de t’abrutir devant ces conneries de mecs en slip et collants? - Mais Papa, tu comprends pas, ce sont des super héros, ils ne portent pas des slips et des collants, ils sont bien plus fort et doués que nous tous. - Arrêtes tes conneries. - … - Et puis c’est quoi ça, hein? - Bah, des corn-flakes au miel, 30% de matières grasses, fabriquées aux Etats-Unis, produit 100% patriotique. - Ah… Dans ce cas va dans ta chambre et arrête de bouffer ta patrie comme un affamé du tiers monde! Parce que de toute façon ta mère a oublié de s‘occuper de nous, fiston. T‘as vu ça Christy? Notre fils en est réduit à bouffer des pop-corn parce que Madame n‘a pas eu envie de préparer une tarte! »
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Hunter assistait à la scène, il attendait sa sœur impatiemment. Sa mère l’empêchait de partir s’enfermer dans sa chambre, elle trouvait qu’il avait bien le droit de regarder un dessin animé destiné aux enfants de son âge, que l’abruti dans l’histoire, c’était Papa. Et Papa qui répondait qu’il voulait sa tarte, et qu’il n’était pas un abruti, qu’il travaillait d’arrache-pied dans son bar, et qu’il se ferait une très bonne tarte. Et Maman qui se levait pour s’exclamer qu’elle, elle était assez abrutie pour s’être marié avec Papa, parce que Papa n’était pas assez doué pour se rappeler leur anniversaire de mariage, et que de toute façon, elle allait s’offrir un bouquet elle-même. Et Maman qui rentrait en même temps que Soeurette, un bouquet de marguerite à la main, pour aller s’installer fièrement devant Papa qui mangeait une tarte surgelée qu’il n’aimait même pas. Et Hunter qui se disait, que, si finalement c’est ça l’amour : un bouquet de marguerite et une tarte à la bouillie surgelée, il préférait encore mourir vieille fille. |
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The world kicked back A lot fuckin' harder
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There's tears coming out from everywhere The city's hard, the city's fair Get back inside you've got nothing on
« Il n’est guère qu’un signe qui atteste qu’on a tout compris : pleurer sans sujet. » |
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En grandissant, en se dirigeant peut-être trop rapidement et avec trop d’intérêt, vers le point culminant de l’adolescence, Hunter avait ingurgité un nombre de livre incroyable. Son intérêt pour la littérature n’avait pas faiblis, il s’était même fortifié. Le jeune garçon ne rêvait plus que de rencontrer des personnages aussi charismatiques que les Grecs, aussi fortes d’esprits, aussi loyales et dévouées, prêtes à n’importe quel sacrifice. Il rêvait de pouvoir vivre des choses plus fortes que les gens communs. Il ne voulait pas à 50 ans se disputer avec sa femme pour une tarte à la myrtille. Alors Hunter s’était lâchement dirigé vers l’alcool, après tout, son père tenait un bar, c’était la fatalité qui l’appelait. Il découvrait avec plaisir les différents alcools, sa préférence allant pour les alcools forts, les alcools irlandais. Bien que quelque peu jeune, il aimait la boisson. Loin d’être alcoolique, il se disait qu’un jour, il risquait bien de le devenir. Il attendait d’ailleurs le moment où son père chuterait dans ce vice pour de bon. Et puis, en plus de la littérature, de la quête toujours plus vif d’un millionième d’extraordinaire, le jeune homme se mit à la cigarette. Un jour, comme ça, il trouva un paquet entamé à la bibliothèque. Il le ramassa et dégusta sa première Camel sur les bancs du skate-parc. Il aimait le goût âpre qu’il avait après avoir fumé, beaucoup fumé. Il aimait cette odeur si singulière. Tout comme il aimait la chaleur que produisait l’alcool. Son palet pétillait de mille feux. Et c’était peut-être le signe d’une déchéance future. Vers ses quinze ans, le jeune homme se lia enfin d’amitié avec un autre camarade, un jeune homme qui avait redoublé, mais qui était d’un intérêt piquant. Ils ne faisaient pas grands choses ensemble, ils se comprenaient, c’était déjà pas mal, et ils squattaient. Ils expérimentaient ce qu’ils pouvaient trouver à expérimenter, ils partageaient la même vie, les même envies.
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Cette fois, Hunter avait bien 17 ans, il était presque majeur. Il ne se rendait pratiquement plus dans ce qui servait à la famille O’Connor de salon, de salle commune, de point de rencontre où parler vaguement de leurs problèmes en se faisant piquer la vedette par la télévision. Hunter s’enfermait des heures entières dans sa chambre, des journées même, parfois. Il ne faisait rien d’autre que de lire, lire et lire et lire. Lire quoi? Des romans, de la poésie. De tout. Il lisait tout ce qui lui tombait sous la main, sa chambre était envahi par les livres. Chaque fois qu’il entendait parler d’un livre il se précipitait à la librairie pour l’acheter et le dévorer. Sa chambre, anciennement décoré par sa collection de bandes dessinées était maintenant envahie par les livres et les mégots de cigarettes et tasses de café plus ou moins vides. Car pour assouvir sa passion de la lecture, Hunter buvait du café extrêmement fort pour le commun des mortels, le plus souvent assez froid, et accompagnait le tout de cigarettes qu’il consumait jusqu’au-delà du filtre.
« - BZZZZ, BZZZZ, BZZZZ - Allo? - HUNTER, QU’EST-CE’ TU FOUS? - Je suis en pleine lecture d’un Shakespeare et cet horrible vibreur vient de gâcher toute la poésie de la langue et … - Putain, mec, tu veux pas plutôt poser ton bouquin, te ramener et me sauver au Poker, parce que là, c’est trop la galère tu vois? Sinon je t’inscris au hockey! - Hmmm, ok, 5 minutes. »
Hunter enfila un des vieux jean légèrement usé qu’il trouva traînant à terre telle une loque et s’échappa par la fenêtre. C’était presque habituel ces coups de téléphone, il s’était découvert un véritable don pour les beuveries et le Poker, ainsi que pour le hockey, mais ça, il ne voulait pas l’admettre. Et il était vraiment fréquent de le voir s’échapper par sa fenêtre, avertissant parfois sa sœur adorée, mais ne jugeant jamais nécessaire de prévenir les autorités O’Connor qui de toute façon avaient perdu toute relation avec le jeune homme qui vivait reclus dans son monde à lui. Hunter en voulait à ses parents de ne leur offrir, à lui et sa sœur, qu’un avenir moyen. Ils étaient à l’école publique, ils finiraient dans l’université de l’état et jamais ils ne pourraient viser mieux que ça. Alors à quoi bon travailler? A quoi bon accumuler des bonnes notes, des bulletins d’excellences si les portes des grandes universités leurs étaient fermées? Il ne connaîtrait jamais une vie palpitante, il était en quête de sentiments forts, excessifs, puissants. Et Hunter se laissait aller doucement vers ce train de vie, aussi bien en amour qu’en amitié. Il trouvait des moyens de ressentir des choses extrêmes, comme pour se sentir enfin vivant, contrairement à ses parents qui s‘engluaient petit à petit dans la monotonie, plutôt que des amis ou des maîtresses. Ses parents ignoraient d’ailleurs ce qu’il pouvait faire de sa vie, ce qu’il devenait en réalité, Hunter disparaissait peu à peu des O’Connor. Il n’était plus qu’un garçon qui courrait après la vie pour avoir l’illusion d’être immortel. Mais il était triste, éperdument triste, de ne pas avoir la moindre quête qui ne soit pas consciemment illusoire. Il était certainement né trop tard dans un monde trop vieux. Et il se réveillait souvent dans les méandres de sa chambre, un narguilé brisé roulant à terre, des cendres jusque dans le lit,
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You twist and tore Our love apart
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Je te frapperai sans colère Et sans haine, comme un boucher, Comme Moïse le rocher ! Et je ferai de ta paupière, Pour abreuver mon Sahara, Jaillir les eaux de la souffrance. Mon désir gonflé d’espérance Sur tes pleurs salés nagera Comme un vaisseau qui prend le large, Et dans mon cœur qu’ils soûleront Tes chers sanglots retentiront Comme un tambour qui bat la charge !
« Ce qui n'est pas déchirant est superflu. » |
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Dernière édition par Hunter O'Connor le Sam 24 Oct - 0:42, édité 13 fois | |
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